Samedi dernier, nous sommes allés voir un combat de sumos à Hiroshima. C'était quelque chose ! Pour reprendre ce que mon chum a dit cette journée-là : «C'est aussi impressionnant que dérangeant de voir un sumo faire la split !» Nous avons eu la chance de voir le grand yokozuna (le champion des sumos). Il ne lui reste que 5-6 combats à gagner et il sera couronné le plus grand sumo de tous les temps !
Voici, en bref, ce qu'est la philosophie des sumos et une courte explication de comment se déroule un combat (avec un peu d'aide de Wikipédia).
Le sumo professionnel est un sport réservé aux hommes. Les lutteurs de sumo sont appelés au Japon « professionnel de la force ». Lors des combats, ils ne sont vêtus que du mawashi, une bande de tissu serrée autour de la taille et de l'entrejambe (non, on ne voit rien !), qui constitue la seule prise solide autorisée pendant le combat. Celle-ci fait entre 9 et 14 mètres suivant la corpulence du sumo. Ceux-ci sont coiffés selon le style chon mage : les cheveux, lissés avec de l'huile, et maintenus par un chignon. Un sumo garde ses cheveux longs pendant toute sa carrière active ; son départ à la retraite est marqué par une cérémonie (danpatsu-shiki) au cours de laquelle son chignon est coupé. Il n'y a pas de catégorie de poids pour les sumos et il peut arriver que l'un des combattants ait plus du double du poids de l'autre (les poids de sumos pouvant aller de 70 à 280 kg). Les entraînements suivent un certain nombre de rituels ancestraux et les lutteurs les mieux classés se font servir par les apprentis.
La vie quotidienne du sumos est très réglementée : réveil à 5 heures du matin, entraînement, repas de midi à base de chanko nabe, sieste et repas du soir également à base de chanko nabe. L’alimentation au quotidien, est, pour un lutteur, non seulement une étape difficile, mais sans doute la plus importante, qu’il ait ou non une facilité à prendre du poids. Alors que mange un sumo? Le lutteur sumo n’obtient pas son physique en se goinfrant de chips, de boissons gazeuses et de « junk food ». Le menu type du lutteur est le chanko ; il s’agit de différents plats composés autour d’une énorme marmite, qui, elle, constitue le plat principal.
Le combat
Avant l'affrontement, les lutteurs chassent les esprits en frappant le sol avec les pieds, après les avoir levés très haut : il s'agit du shiko. En signe de purification, ils prennent une poignée de sel et la lancent sur la zone de combat (délimitée par un cercle de 4,55 mètres de diamètre) du dohyō : on parle alors de kiyome no shio. Il y a également le rituel de « l'eau de force » que le sumos boit puis recrache. Ce sont les trois gestes rituels les plus importants avant le début du combat proprement dit. Mais le rituel d'avant match n'est pas encore fini ! Les deux lutteurs vont revenir deux fois dans leur coin, effectuer encore un ou deux shiko, balancer une poignée de sel sur le dohyō à chaque fois qu'ils reviennent, et se fusiller du regard lorsqu'ils se retrouvent face à face. À chaque fois, l’arbitre leur signale avec l'éventail que le combat ne commence pas encore. Chaque lutteur appuie sa motivation par de vigoureuses et retentissantes claques sur ses cuisses ou ses épaules lors du retour au coin.
Le combat débute au signal de l'arbitre, qui présente alors l'autre face de son éventail. Après une phase d'observation, les lutteurs doivent toucher le sol avec leurs deux mains pour accepter le combat. La confrontation peut alors commencer (le début du combat où les deux lutteurs se jettent littéralement l'un sur l'autre est appelé tachi-ai), les deux sumos s'élancent l'un vers l'autre, le but étant d'éjecter l'adversaire hors du cercle de combat ou de lui faire toucher le sol par une autre partie du corps que la plante des pieds. Les combattants peuvent utiliser les prises parmi les 82 autorisées.
Voici quelques photos de notre journée aux sumos: http://www.facebook.com/album.php?aid=568599&id=827060483&l=5388e24650 )
Superbes photos. Vous étiez vraiment près de l'action. A quand le menu chanko pour Dan ;-)
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